Alimentation

Des sous-produits dans les croquettes de mon chat : info ou intox ?

Des sous-produits dans les croquettes de mon chat : info ou intox ?

Démêlons le vrai du faux sur un sujet qui inquiète de nombreux propriétaires d'animaux de compagnie

La mention "sous produits animaux" sur votre paquet de croquettes vous interpelle ? Cette appréhension est compréhensible, mais souvent injustifiée. Notre article analyse en détail ce sujet complexe qui divise le marché des aliments pour animaux domestiques et vous apporte des réponses objectives.

Points Clés à Retenir 🎯

    1. Les sous-produits ne sont pas des déchets - ils sont nutritifs et réglementés
    2. Toutes les croquettes en contiennent - c'est normal et sain
    3. La qualité dépend du type et du traitement, pas de l'espèce animale
    4. La transparence de l'étiquetage est un indicateur de confiance mais n’est pas obligatoire
    5. D'autres ingrédients sont plus problématiques que les sous-produits

Sous-produits animaux : qu'est-ce que c'est exactement ?

Les sous-produits animaux désignent toutes les parties d'un animal qui ne sont pas directement destinées à la consommation humaine. Cette définition, établie par la législation communautaire de l'Union Européenne, englobe des éléments parfaitement comestibles et nutritifs.

Exemples concrets de sous-produits utilisés dans la nourriture (croquettes/pâtées) pour nos animaux de compagnie :

    • Les abats nobles constituent la première catégorie avec le foie, le cœur, les reins et les poumons, tous riches en nutriments essentiels. 
    • S'y ajoutent les restes de muscles qui regroupent les morceaux de viande écartés pour des raisons esthétiques, le cartilage et les os servant de sources naturelles de calcium et phosphore, ainsi que la peau et la graisse apportant des acides gras essentiels. 
    • Le sang, riche en protéines et minéraux, complète cette liste non exhaustive.

La filière de transformation de ces produits d'origine animale est strictement encadrée par des règles sanitaires rigoureuses. Contrairement aux idées reçues, un sous-produit n'équivaut pas automatiquement à un déchet ou à un ingrédient de mauvaise qualité.

💡 Dans la nature, un chat ou un chien sauvage consomme naturellement l'intégralité de sa proie : muscles, abats, organes divers, peaux, contenus de l'estomac .... Ces divers éléments, combinés, permettent d'apporter à l'animal un maximum de nutriments. Ce qui ne serait pas possible avec uniquement des morceaux de "vraie viande".

Règlement européen : Classification des sous-produits en 3 catégories

Le règlement du conseil européen n°1069/2009 établit une classification rigoureuse des sous-produits d’origine animale selon trois catégories distinctes, chacune présentant des niveaux de risque et d'usage différents.

🔴 Catégorie 1 : Matières à haut risque - INTERDITES dans l'alimentation

Cette catégorie comprend les matières qui présentent un risque maximal pour la santé publique et animale. Elle englobe notamment les matières à risque spécifié comme : 

    • la cervelle et la moelle épinière (mesures anti-vache folle), 
    • les animaux suspects de maladie ou contaminés, 
    • les ruminants morts dans des conditions suspectes, 
    • ainsi que les animaux de compagnie euthanasiés. 

La destination obligatoire de ces matières est l'incinération ou l'enfouissement, avec possibilité de conversion en biogaz dans des installations spécialisées. 

🟠 Catégorie 2 : Matières à risque modéré - Traitement spécifique requis

Ces sous-produits nécessitent un traitement technique spécialisé avant tout usage. Cette catégorie regroupe principalement :

    • les contenus d'estomac et d'intestins, 
    • le fumier et les matières fécales, 
    • ainsi que les animaux euthanasiés (hors animaux de compagnie). 

Après traitement approprié, ces matières peuvent être utilisées pour la production de biogaz, le compostage ou la fabrication d'engrais organiques.

🟢 Catégorie 3 : Matières sans sisque - AUTORISÉES pour l'alimentation animale

Seule catégorie de sous-produits utilisée dans le petfood. Ces sous-produits proviennent exclusivement d'animaux sains abattus dans des abattoirs contrôlés et de carcasses inspectées et approuvées par les services vétérinaires. Ils sont donc propres à la consommation humaine ! On retrouve dans cette catégorie : 

    • Des abats (foie, coeur, rognons, poumons, mamelles ...)
    • Des “bas-morceaux”
    • Des découpes écartées pour des raisons commerciales. 

Cette catégorie représente l'immense majorité des ingrédients utilisés dans l'industrie du petfood en France et en Europe.

Y a-t-il des sous-produits dans les croquettes de mon chat ?

A partir du moment où une denrée propre à la consommation humaine rejoint la gamelle de votre chien elle est considérée comme un sous-produit !

Alors OUI, la totalité des croquettes contiennent des sous produits animaux ET végétaux. Et cette réalité nécessite une compréhension approfondie pour évaluer correctement leur qualité nutritionnelle.

L'appellation "sous-produits" est purement réglementaire et ne permet pas à elle seule de juger de la qualité de la matière première.

Cette optimisation des ressources issue de l’abattage permet la valorisation de parties nutritives de carcasses délaissées par l'industrie alimentaire humaine : car aujourd'hui, aucun animal d'élevage n'est abattu uniquement pour faire des croquettes !

Cette approche contribue également à un coût maîtrisé du petfood, permettant de proposer des aliments de qualité à prix abordable, tout en réduisant l'impact environnemental par la diminution du gaspillage dans la chaîne alimentaire.

Quels sous-produits sont couramment utilisés en petfood ?

Dans un paquet de croquettes, vous pouvez trouver plusieurs catégories d'ingrédients d'origine animale, chacune ayant ses spécificités nutritionnelles et techniques :

Sous-produits nobles d'abattage

Le foie constitue une source concentrée de vitamine A, fer, cuivre et vitamines du groupe B, tandis que le cœur apporte naturellement de la taurine, du coenzyme Q10 et des protéines de haute qualité. Les reins fournissent un apport significatif en vitamines B et minéraux essentiels, complétés par les poumons qui offrent des protéines facilement digestibles et une texture appétissante. La rate, moins connue, constitue une excellente source de fer héminique et de vitamine B12.

Viandes transformées et récupérées

La VSM (Viande Séparée Mécaniquement) correspond à la viande récupérée sur les carcasses par procédé mécanique (raclage). Cette technique permet de valoriser la viande fraîche désossée et les parures de découpe, qui sont des chutes de viande issues de la découpe bouchère présentant une qualité nutritionnelle identique aux morceaux nobles. La viande de tête, incluant les muscles faciaux et la langue, constitue également une source concentrée de protéines de qualité.

Sous-produits structurels et fonctionnels

Le cartilage broyé apporte naturellement de la glucosamine et de la chondroïtine pour la santé articulaire, tandis que les os déminéralisés fournissent un apport équilibré en calcium et phosphore avec un ratio optimal de 1,2:1. La peau déshydratée contribue à l'apport en collagène naturel et en acides gras essentiels de type oméga-6, complétée par les tendons et ligaments qui constituent des sources de protéines fibreuses et de collagène.

Co-produits liquides et transformés

La graisse animale raffinée sert de source d'énergie concentrée tout en améliorant le goût et la saveur des croquettes. Le plasma sanguin apporte des protéines plasmatiques et des immunoglobulines naturelles, tandis que le bouillon d'os concentré fournit des minéraux biodisponibles et une saveur naturelle aux aliments du petfood. 

L'ensemble de ces ingrédients, une fois transformés par des procédés techniques avancés (cuisson, déshydratation, broyage), et combinés ensembles, offrent une valeur énergétique et nutritionnelle remarquable, souvent supérieure aux morceaux de viande "nobles" destinés à la consommation humaine.

Peut-on retrouver des os, becs, plumes, cornes, sabots dans les croquettes?

❌ NON - Pas dans les croquettes produites en France

La réglementation européenne et les normes de l'industrie alimentaire interdisent formellement la présence dans la nourriture pour chats et pour chiens de denrées non propres à la consommation humaine. 

Les éléments non digestibles proscrits comprennent les plumes entières et duvets non traités, les becs, serres et griffes, les sabots et cornes entiers, les os longs non broyés pouvant présenter un danger, ainsi que les poils et crins non transformés.

Certains dérivés de ces matières peuvent être présents après traitement approprié : traitement thermique, broyage fin, déshydratation etc.  Ces transformations, réalisées dans des usines spécialisées, rendent ces matières parfaitement saines, digestibles et nutritives pour nos animaux de compagnie.

Les ingrédients transformés légaux incluent : 

    • La farine d'os comme source concentrée de calcium avec un taux de phosphore contrôlé
    • Les hydrolysats de protéines de plumes dans 1 ou 2 références de croquettes anallergénique vétérinaire : petite taille, non détectable par le système immunitaire mais digeste suite au processus d'hydrolysation et riche en acides aminés essentiels
    • La gélatine issue du collagène transformé et excellente pour les articulations,
    • La farine de sang, concentrée en protéines et en fer.

Étiquetage des sous-produits : pourquoi certains industriels restent-ils vagues ? 

Dans le marché des aliments pour animaux, deux philosophies d'étiquetage s'opposent concernant la déclaration des sous-produits animaux. Cette différence révèle des stratégies commerciales et techniques fondamentalement contrastées qui méritent d'être analysées pour mieux comprendre ce que vous trouvez dans la gamelle de votre animal.

D'un côté, nous retrouvons l'approche générique avec des mentions du type "Sous-produits d'origine animale". Cette formulation volontairement large ne donne aucune indication sur l'espèce animale concernée, ni sur le type spécifique de sous-produit utilisé. Cette stratégie respecte les exigences réglementaires minimales tout en conservant une flexibilité maximale pour l'industriel : souplesse d’approvisionnement, optimisation des coûts, lutte contre les préjugés des propriétaires …

Les laboratoires vétérinaires (Royal Canin, Hill’s, Specific, Virbac, Pro Plan etc.) ont tendance à suivre cette tendance. Pas par manque de transparence, mais parce qu’ils peuvent prouver que quelque soit la dénomination, leur aliment contient effectivement toujours tout ce dont l'animal a besoin.

À l'opposé, l'approche détaillée privilégie la transparence avec des mentions précises comme : 

    • "Sous-produits de XXX"
    • Protéines déshydratées de XXX ou farine de XXX
    • Espèce animale au sens large (frais ou non) : Agneau, bœuf, poulet, canard, saumon ...

Cette démarche de communication proactive spécifie clairement l'espèce animale, détaille les organes et parties utilisées, offrant ainsi une transparence maximale sur la composition réelle du produit. Et à l’heure actuelle, c’est ce qui est le plus rassurant pour les propriétaires d’animaux, qui aiment savoir ce qu’il y a dans leur assiette et celle de leur compagnon.

⚠️ Le terme viande est très réglementée en Europe, contrairement au Canada/USA. Seule l'incorporation de muscle strié squelettique, c'est-à-dire de filet de poulet ou de steak de bœuf ... peut justifier cette appellation. Ce qui n'arrive bien évidemment jamais en petfood. Voilà pourquoi ce terme ne peut pas être retrouvé sur l'emballage d'une croquette.

Comment évaluer la qualité des sous-produits dans les croquettes ?

Contrairement à une croyance répandue, connaître l'espèce animale d'origine des sous-produits n'apporte que peu d'informations concrètes sur leur qualité nutritionnelle réelle. Qu'il s'agisse de sous-produits de porc, de bœuf ou de volaille, la valeur nutritive dépend davantage de la partie anatomique utilisée (foie, cœur, poumons) et de la qualité du processus de transformation que de l'animal source.

Cette précision sur l'origine répond plutôt à un besoin psychologique de réassurance du consommateur. Mentionner "sous-produits de volaille" au lieu de "sous-produits animaux" crée un sentiment de transparence et de contrôle, même si la différence qualitative reste marginale entre des abats de volaille et des abats de porc de même catégorie.

L'évaluation de la qualité des sous-produits animaux nécessite une approche méthodique et objective. Contrairement aux idées reçues, cette analyse va bien au-delà de la simple lecture de l'étiquette et demande une compréhension approfondie des indicateurs techniques disponibles.

1️⃣ Pourcentage de cendres : Révélateur de la teneur en minéraux, un taux élevé (>10%) peut indiquer l'utilisation excessive d'os broyés, de morceaux de carcasses, VSM de mauvaise qualité ou de sous-produits minéralisés.

2️⃣ Taux de phosphore  : Crucial pour la santé rénale, particulièrement chez les chats qui vieillissent. Retrouvé dans le squelette, un taux excessif laisse supposer un apport supérieur de carcasse par rapport à la viande et aux abats. Les valeurs optimales oscillent entre 0,8% et 1,2% pour un chaton et un chat adulte.

3️⃣ Rapport protido-phosphoriqueCe ratio protéines/phosphore révèle la nature des sous-produits utilisés. Un RPP élevé (≥25:1) suggère l'utilisation privilégiée d'abats nobles et de morceaux de viandes riches en protéines, tandis qu'un RPP faible indique une proportion importante d'os broyés ou de charges minérales.

Ces données restent indicatives mais non conclusives. Elles donnent une première impression de la formulation sans révéler la biodisponibilité réelle des nutriments ni la qualité des matières premières utilisées. Un taux élevé de protéines peut masquer l'utilisation de sous-produits de faible digestibilité.

Les tests de digestibilité constituent le gold standard pour évaluer la qualité réelle des sous-produits animaux utilisés. Ces analyses, malheureusement non réalisées par tous les fabricants en raison de leur coût et de leur complexité, mesurent le pourcentage de nutriments effectivement assimilés par l'organisme animal après ingestion. Un coefficient de digestibilité supérieur à 85% témoigne de la qualité des matières premières et du processus de transformation. Cette mesure révèle si les sous-produits choisis sont réellement valorisés par l'organisme ou simplement "de passage" dans le système digestif.

Enfin, l'aminogramme analyse la composition en acides aminés des protéines présentes dans l'aliment. Cette étude révèle si les sous-produits utilisés apportent un profil d'acides aminés complet et équilibré, particulièrement crucial pour les acides aminés essentiels comme la taurine, l'arginine ou la méthionine. Cette analyse permet de différencier qualitativement des sous-produits en apparence similaires. 

💡 Les fabricants investissant dans ces études démontrent leur engagement qualité et peuvent objectivement justifier leurs choix de sous-produits. Ces données scientifiques permettent une appréciation fine de la valeur nutritionnelle réelle, bien au-delà des simples mentions d'étiquetage.

Ingrédients à éviter : Au-delà des sous-produits

Plutôt que de craindre systématiquement la mention de sous-produits, concentrons-nous sur les ingrédients réellement problématiques dans l'alimentation des animaux comme les conservateurs dangereux (BHA, BHT, éthoxyquine, propylène glycol). 

Au-delà des ingrédients pris individuellement, ce sont les mauvaises formulations, conduisant à des déséquilibres nutritionnels qui posent réellement problème. Pour faire une bonne croquette, il faut choisir de bons ingrédients et bien les associer pour que l’animal ne manque de rien. Par exemple, un excès de phosphore peut surcharger les reins, tandis qu'une carence en taurine compromet la fonction cardiaque. 

JOPY : Une approche transparente dans l'industrie du petfood

Conformément à sa promesse  "Prendre soin de son chat et de la planète", JOPY adopte une approche transparente et responsable dans l'utilisation des sous-produits animaux. Voilà pourquoi il a été décidé de préciser l’espèce animale et la part de frais utilisé, pour éclairer au maximum le propriétaire lors de son choix.

La sélection rigoureuse des matières premières constitue le socle de l'engagement JOPY. L'entreprise utilise exclusivement des sous-produits de catégorie 3, établit des partenariats avec des abattoirs certifiés en France. Notre usine partenaire effectue des contrôles qualité systématiques à réception, et maintient une traçabilité complète de la filière d'approvisionnement.

La démarche d'économie circulaire de JOPY valorise optimalement les ressources disponibles, réduit le gaspillage alimentaire, privilégie les emballages recyclables et favorise les circuits courts.

Pourquoi envisager d'acheter des croquettes Jopy pour votre chat ?

Chez Jopy, nous avons à cœur de proposer une alimentation saine pour les chats, loin de certaines formules industrielles opaques. Nos croquettes sont élaborées avec des protéines animales de qualité, comme le poulet ou le saumon, afin de répondre aux besoins carnivores naturels de votre compagnon.

La teneur élevée en protéines, associée à une excellente digestibilité, permet de soutenir la vitalité et la masse musculaire de votre chat, tout en limitant les risques liés aux allergies grâce à une formulation simple et maîtrisée.

Nous intégrons également des ingrédients fonctionnels tels que les graines de lin et l’huile de poisson, sources naturelles d’Oméga-3 et d’Oméga-6. Ces nutriments essentiels contribuent à la santé du cœur, du cerveau et à la brillance du pelage.

Toutes nos croquettes sont fabriquées en France, dans les Pays-de-la-Loire, et s’inscrivent dans une démarche écoresponsable. Nos emballages sont consignés et réutilisables, afin de réduire notre impact environnemental tout en garantissant une conservation optimale des produits.

Choisir les croquettes Jopy c’est donc offrir à votre chat une alimentation appétente, équilibrée et respectueuse de sa nature, tout en soutenant une production locale et durable.

À propos de la rédactrice

Dr Tatiana Pradel - Vétérinaire

Diplômée de VetAgro Sup, anciennement l’École Nationale Vétérinaire de Lyon, en 2014, Dr Tatiana Pradel a exercé pendant près de six ans en clientèle canine et NAC (nouveaux animaux de compagnie).

Forte de cette expérience, elle a rejoint l’équipe de Jopy en tant que vétérinaire conseil et responsable éditoriale. Elle rédige des articles informatifs pour le blog, dispense des conseils de portée générale, et s’investit activement dans le développement de nouveaux produits sains pour les chats, tout en œuvrant pour un avenir plus respectueux de la planète.